Le Russian Direct Investment Fund (RDIF), qui a financé et commercialisé le vaccin à l’étranger, refuse de réponse aux questions à propos du nombre de doses destinées aux pays étrangés. Il a déclaré plus tôt qu’il avait reçu des demandes de 2,4 milliards de doses de plus de 50 États.
Certains experts disent que le renforcement des relations entre la Chine et en Russie pourrait porter vers une approche plus rapide afin d’augmenter la rapidité des campagnes de vaccination dans certains pays. D’autres remarquent que la Russie aimerait utiliser le vaccin afin de marquer des points géopolitiques.
La vantardise de la Russie en août d’avoir été le tout premier État à autoriser un vaccin contre le coronavirus a fait naître un doute en raison de ses tests inadéquats. Six mois plus tard, alors que les besoins pour le vaccin Spoutnik V augmentent, les experts soulèvent des inquiétudes à savoir si Moscou maintiendra avec toutes les commandes des pays qui le souhaitent. La Russie doit également fournir sa propre population. Les autorités ont annoncé leur intention de vacciner 60% des adultes, soit environ 68 millions d’habitants, d’ici la fin juin. De son côté, La Chine a fourni des millions de doses à d’autres pays, cependant, le résultat de Spoutnik V semble pour l’instant être considérablement inférieur aux attentes.
Certains pays qui se sont vu proposer de gros lots de Spoutnik V doivent approuver son utilisation. L’Inde ayant fait l’achat de 125 millions de doses fait des études à savoir si le Spoutnik V crée une réponse immunitaire similaire suffisante. Le ministère brésilien de la Santé a déclaré qu’il était en train de négocier pour acheter 10 millions de doses, mais l’agence de réglementation du pays doit autoriser son utilisation. Le Népal s’est vu offrir 25 millions de doses, mais n’a pas non plus donné son approbation. L’Argentine a reçu près de 2,5 millions de doses le 1er mars, alors que le gouvernement prévoyait 5 millions en janvier et plus de 14 millions de plus en février. Les responsables hongrois, qui ont accepté d’acheter 2 millions de doses sur trois mois, ont déclaré le 22 janvier qu’ils s’attendaient à 600 000 doses au cours des 30 premiers jours, mais n’en ont reçu que 325 600 début mars. La Hongrie continue d’anticiper des expéditions importantes, mais a exprimé son optimisme quant à leur acheminement. Le Mexique a signé un accord pour 24 millions de doses et espérait en recevoir 400 000 en février mais n’en a obtenu que 200 000. La Slovaquie a acquis 200 000 doses le 1er mars, bien que l’Agence européenne des médicaments, le dirigeant pharmaceutique de l’Union européenne, ait même commencé à revoir son utilisation jeudi dans le cadre d’une procédure accélérée. Le président de la République tchèque a déclaré qu’il avait écrit directement au président russe Vladimir Poutine pour obtenir un approvisionnement.
Les chaînes de télévision d’État de la Russie ont largement couvert les exportations de vaccins, mentionnant les éloges de l’étranger pour le pays. Cela pourrait aider à transformer l’image de la Russie en une puissance scientifique, technologique et bienveillante, d’autant plus que certains autres pays connaissent des pénuries de vaccins COVID-19 parce que les fabricants luttent avec une capacité de fabrication limitée. Promettre plus que ce qui pourrait être livré semble être un problème mondial avec les vaccins contre les coronavirus, et c’est également une réelle menace pour la Russie.